Colza : protection fongicide Une année maîtrisable dans le Sud-Est
Gilles Beugniet a présenté en décembre en Avignon les résultats des essais ‘fongicide’ menés en 2008 par le Cetiom. Une année finalement calme.
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La gamme des fongicides contre le sclérotinia diminue (© Terre-net Média) |
Sclérotinia : une nouvelle intéressante
Cet essai comparait un témoin non traité à 8 modalités (Graphe 1). « Nous avons 5 spécialités commerciales qui ont permis d’avoir entre 81% et 91% de protection, et trois autres qui décrochent un peu par rapport à ces premières », précise-t-il. « Si l’attaque était de faible pression cette année, poursuit Didier Cholet, une triazole suffisait. Mais Pictor Pro en association ou non offre l’intérêt d’être à la fois efficace contre sclérotinia et oïdium. »
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Importance du 1er traitement anti-oïdium
Contre oïdium, Gilles Beugniet rappelle l’importance de faire le premier traitement à G1 (chute des premiers pétales). « Compte tenu des délais avant récolte, il faut impérativement bien positionner un seul traitement avec un produit efficace. Aujourd’hui, un seul l’est contre oïdium : il s’agit du Sunorg et nous sommes en attente de l’homologation de Joao. Nos essais montrent par ailleurs qu’un second traitement n’est pas justifié pour augmenter les rendements. »
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Dans les essais du Cetiom, Joao a montré une très bonne efficacité sur feuille et sur tige, notamment avec deux traitements (graphe 2) : « Il valorise le rendement de plus de 11 q/ha par rapport au témoin. Ce chiffre prouve à lui seul toute l’importance de bien maîtriser l’oïdium dans le sud-est ». Sunorg P est juste en dessous en termes d’efficacité, tandis que le Punch a décroché, peut être « en raison d’une accoutumance du champignon ? » s’interroge Gilles Beugniet.
Deux familles chimiques concernées En 2008, la gamme des fongicides autorisés pour lutter contre le sclérotinia du colza a subi des évolutions importantes. Deux familles sont concernées par ces changements : les Imides cycliques et les Benzimidazoles. Dans les imides cycliques, il s’agit notamment de l’iprodione (les spécialisés commerciales autorisées pour cet usage ne sont plus fabriquées), de la vinchlozoline (dont l’utilisation est interdite depuis le 01/01/2008) et de la procymidone dont la limite d’utilisation était fixée au 30/06/08. Dans la famille des Benzimidazoles, l’usage colza concernait le carbendazime, inscrit à l’annexe I pour une durée de 3 ans et pour des usages restreints (y compris les doses et modes d’application). Cette substance active a fait l’objet d’une décision au niveau français dans le cadre du «Plan Ecophyto 2018» notifiée fin février 2008. Son Amm a ainsi été retirée, la fin de commercialisation étant programmée pour le 31/12/08. Elle reste toutefois autorisée pour utilisation jusqu’au 31 décembre 2009. En attendant, attention toutefois à respecter la dose par hectare, limitée à 250 g par application. Les solutions fongicides maintenuesTrois familles chimiques sont maintenues* (attention, voir nota bene) : celle des carboxamides (Boscalid, commercialisé seul ou en association avec le metconazole) ; celle des triazoles avec le tébuconazole, le metconazole et cyproconazole (autorisé uniquement en association avec l’azoxystrobine), sans oublier le prothioconazole autorisé sur colza depuis 2006, mais uniquement disponible depuis 2008. Enfin, la famille des strobilurines, avec l’azoxystrobine commercialisée seule ou en association avec du cyproconazole. Source : SRPV Région Centre |
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